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Et je tourne dans l'univers, comme la neige sous le vent.
27 décembre 2010

 

" A l'aube de mes pensées, ton visage se dessine. Au crépuscule de mes nuits, ta pensée me berce. "



 Se réveiller, ouvrir sa fenêtre, respirer un grand coup, et commencer sa journée. Descendre du bus, revoir ces visages familiers, parler et rire simplement. Faire passer les cours, écouter sa musique discrètement, répondre à quelques messages et peut-être parfois écouter le professeur. Manger un morceau, ou préférer aller trainer dehors, fumer sa clope de midi, en fumer peut-être deux après tout le paquet est neuf. Retourner en cours, attendre la fin, détester la chimie et la prof qui va avec. Sortir, prendre le bus pour rentrer, ou bien rester un moment à discuter histoire de faire reculer le moment où l'on se retrouvera seuls face à nous-même dans le noir de la nuit. Repas en famille, disloquée, ne pas écouter ce qu'ils ont fait de leur journée, réfléchir à l'exposé pour le lendemain que l'on a toujours pas commencer. Monter dans sa chambre, écouter de la musique, bosser un peu, chercher le sommeil mais il ne vient pas. Tourner en rond, se rappeler qu'on a DS et qu'on a rien fait, s'en foutre parce que la moyenne peut pas chuter plus bas de toutes façons. Fumer une dernière clope à la fenêtre, lutter contre le froid de l'hiver, respirer pleinement, et voir la ville qui s'éclaire peu à peu, tandis que les lumières aux fenêtre s'éteignent laissant place aux ombres du soir. S'allonger, réfléchir, refaire le tour de sa journée, attendre Morphée, qui arrive et les paupières lourdes on s'endort. Se réveiller, ouvrir sa fenêtre… 

Quotidien monotone, ritournelle habituelle, tous les moyens sont bons pour se faire croire que tout peut changer. Imaginer que le monde peut être différent, mieux, qu'il en existe ailleurs, qu'on y accèdera un jour mais que pour l'instant nous sommes bloqués là commun des mortels. Faire des expériences, dépasser ses limites, aimer et partager notre amour, quel qu'il soit, qu'importe qui l'anime. Avoir peur de se faire prendre, continuer quand même après tout c'est le danger qui fait l'action. S'inquiéter pour les autres, mais surtout pour nous-même. Qui osera me faire croire que nous sommes incapables de comprendre le monde qui nous entoure, nous vivons tous la même chose, avec les variantes de la vie incluses. On partage tous les mêmes rêves, les mêmes peurs, les mêmes soucis et tout ce qui s'en suit. C'est banal de dire ça, et un temps soit peu naïf mais après tout qui m'en blâmera. Pourtant chacun est unique, nous sommes tous différents, parce que bien que la vie nous soit plus ou moins douce, les réactions face à celle-ci diffèrent d'un individus à l'autre. On choisi ses amis, mais pas sa famille. On choisi son style de musique, mais pas nos cauchemars. A quoi bon tenter de décrire le monde, puisque je suis pour moi-même un mystère sans fin, un gouffre lacunaire. Il n'y a rien de vrai dans cela, mais rien de faux, c'est une interprétation strictement personnelle d'un quotidien que j'aimerai appliquer à tous. Et pourtant il y a bien une chose que je n'ai pas dite, c'est toi. Toi qui anime mon coeur, mes pensées, qui guide mes pas et dicte ma façon d'être. Toi que je cherche du regard toute la journée, toi à qui j'aspire. Et si j'ose croire que nous sommes tous sensiblement pareils face à la vie, c'est pour me rassurer que cela peut être appliqué à l'amour. Du moins j'aimerai y croire, parce qu'aucune des personnes qui me sont familières n'ont pour toi cette fascination dangereuse, cette passion dévorante qui me sera fatale. Je voudrai être tout le monde, parce que l'on ne peut être aimé de tout le monde et de ce fait je ne t'aimerai pas.

Me comprends-tu ? ...

 

P1080147

 

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Commentaires
I
C'est magnifiquement bien écrit, superbement raconté, avec beaucoup de tendresse et de douceur.
Et je tourne dans l'univers, comme la neige sous le vent.
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